Comment un SMF contrôle-t-il un UPF? C'est ce que nous allons voir dans cette vidéo. Pour permettre à un SMF de contrôler un UPF, on définit un protocole spécifique appelé PFCP, pour Packet Forwarding Control Protocol. Des SMF ou des UPF peuvent démarrer dynamiquement dans le réseau, il faut donc permettre à chacun de se connaître. C'est la procédure d'association entre un SMF et un UPF. Le but principal est de permettre l'établissement ou la modification de sessions PDU, ce qui permet aux données utilisateurs d'être transmises du terminal vers le réseau. Pour cela, on va définir un ensemble de messages pour définir ou modifier les règles pour une session PDU. Enfin, il peut y avoir des compteurs dans les UPF sur le nombre de paquets qui respectent un certain critère ; lorsqu'il y a un évènement dans le plan utilisateur, lié à un dépassement de seuil compteur par exemple, l'UPF peut envoyer un rapport au SMF. Le choix a été fait de faire fonctionner PFCP au-dessus d'UDP. Nous connaissons bien le protocole TCP, qui permet une transmission fiable de messages, mais lorsqu'un message a mal été reçu et, malgré plusieurs retransmissions, n'arrive pas à destination, avec TCP, les messages suivants peuvent être bloqués. Le choix a donc été fait d'éviter TCP et de prendre UDP. UDP n'assure pas la fiabilité : un message perdu au niveau IP sera définitivement perdu, mais il n'induit pas de **** additionnel. Pour permettre un contrôle fiable, on va donc définir, au niveau de PFCP, un mécanisme d'acquittement et une retransmission des messages par PFCP lorsque les messages sont perdus. Voyons maintenant la procédure d'association. Elle est généralement déclenchée à l'initiative du SMF qui veut prendre le contrôle d'un UPF. Le SMF va envoyer un message, Association Setup Request, il va placer une identité unique, et va envoyer la liste des caractéristiques du traitement qu'il fait dans le plan contrôle. En réponse, l'UPF va indiquer son identité unique, et également la liste des caractéristiques de la façon dont il traite les données dans le plan utilisateur. Un exemple de caractéristique est, par exemple, l'allocation du TEID, qui peut être faite soit par le SMF, soit par l'UPF. Il ne faut pas oublier qu'un SMF peut contrôler plusieurs UPF, il y a donc de multiples associations possibles. On a, évidemment, des procédures voisines de mise à jour d'association ou de fin d'association si, par exemple, un UPF s'arrête. La procédure d'association est faite peu fréquemment. Le but principal, c'est quand même d'établir des sessions PDU, c'est-à -dire des tunnels. Il faut bien être conscient qu'il peut y avoir des centaines de milliers ou des millions de tunnels gérés par un UPF. Il faut repérer de manière unique chaque tunnel, et donc chaque session PDU. On a, dans le plan utilisateur, le TEID, qui identifie de manière unique, localement, un tunnel, mais on ne réutilise pas cette identité pour garantir une décorrélation complète entre le plan utilisateur et le plan contrôle. Chaque session PDU est donc repérée par un identificateur appelé Session Endpoint Identifier. Cet identificateur est en fait local à chaque équipement. On va donc trouver un identificateur côté UPF et un identificateur côté SMF. Le SEID est codé sur 64 bits, ce qui permet de gérer un nombre considérable de sessions PDU. Voyons l'établissement d'une session PDU dans le cas où c'est l'UPF qui choisit le TEID. Le SMF va sélectionner un des UPF avec lequel il est associé, va choisir les règles, les règles sont les règles de détection de paquet, PDR, ou de relayage, FAR, ou de qualité de service, et ainsi de suite, et il va choisir une valeur non encore allouée de SEID localement, dans son système de référence. Il envoie un message Establishment Request, avec le SEID qu'il a choisi et la description des règles. L'UPF va, à son tour, pour avoir une identification unique, choisir localement une valeur de SEID, va choisir un TEID, puisque nous avons supposé que c'est l'UPF quoi choisit le TEID, et va mettre en application les règles qui lui ont été fournies. Il répond à la demande d'établissement en précisant le SEID choisi par le SMF pour que la réponse corresponde de manière unique à la demande, et il va indiquer le SEID que lui, UPF, a choisi. On a des procédures voisines de modification de session ou de libération de session. Pour conclure, PFCP signifie Packet Forwarding Control Protocol, c'est un protocole entre le SMF et l'UPF, il fonctionne au-dessus d'UDP mais intègre un mécanisme de fiabilisation par retransmission des messages perdus. Un SMF peut s'associer à différents UPF, c'est la procédure d'association, et peut établir, modifier ou libérer des sessions PDU en précisant l'ensemble des règles à appliquer à chaque session. [MUSIQUE]