[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Bonjour à tous, et bienvenue dans cette vidéo intitulée : Écologie politique et décroissance ; la différence entre durabilité faible et durabilité forte. Cette séquence a deux objectifs. Le premier, c'est d'être capable de comprendre la relation entre décroissance et écologie politique. Et le second est de différencier durabilité forte et durabilité faible. De nos jours, tout le monde a à la bouche le mot décroissance, à tel point qu'il est même apparu dans la langue anglaise récemment. Que pouvez-vous nous dire, Dominique Bourg, sur la relation entre décroissance et écologie politique? >> Oui, effectivement, aujourd'hui on parle même de dégonfle, donc le mot de décroissance s'est imposé. En deçà du mot, si l'on réfléchit au concept lui-même, il est là d'une certaine manière, pourrait-on dire, très tôt. Quelqu'un comme John Stuart Mill au XIXe siècle imaginait qu'on aurait l'intelligence, à un moment donné, une fois qu'on aurait satisfait le gros de nos besoins essentiels, de passer à une économie stationnaire. On est franchement très loin. Ensuite, années 60, début des années 70, c'est quelqu'un comme Georgescu-Roegen qui va vraiment réfléchir de façon très approfondie et très méthodique à la nécessité dans laquelle nous serons précisément de décroître, et il opposait cette décroissance à la défense par iii d'une économie plutôt stationnaire. Alors disons le tout de go, toutes les formes d'écologie politique, quelles qu'elles soient, ont toutes à voir d'une manière ou d'une autre avec la décroissance. Pour toutes, il est évident que nos flux de matières, nos flux d'énergie doivent décroître. Et ce qu'on appelle la durabilité forte par rapport à la durabilité faible, je le rappelle, la durabilité faible c'est penser que les différents capitaux naturels et techniques par exemple sont interchangeables et que le seul souci qu'on doit avoir c'est de maintenir nos capacités de production. Là évidemment dans ce cas-là, il n'est pas du tout question de décroissance. Mais en revanche, quand on oppose à ce courant-là, à cette idée-là, l'idée de durabilité forte ou très forte, là on sait que les capitaux ne sont pas interchangeables, qu'on ne peut pas substituer au compartiment la nature qu'on épuise des techniques, donc dans ce cadre-là, ce qui convient c'est de préserver les grandes caractéristiques des écosystèmes, et pour préserver les grandes caractéristiques des écosystèmes, il est clair qu'il convient de décroître. Donc durabilité forte conduit à décroissance, et si je reviens en deçà, avant même qu'on ait parlé de durabilité faible ou très forte, les courants de la pensée écologique, avec leurs expressions en termes d'écologie politique, sont tous plus ou moins liés à la question de la décroissance, même si le mot ne viendra que beaucoup plus tard, plutôt dans l'espace français. Mais on va trouver ça, évidemment, tous les grands noms de l'écologie américaine sont tous avant la lettre des décroissants par exemple, donc on ne pas ne pas lier écologie politique et décroissance. >> Nous arrivons maintenant au terme de cette vidéo, et je vais vous présenter les points de conclusions. Nous avons montré, dans un premier temps, que toutes les formes d'écologie politique conçoivent une forme de décroissance. Pour toutes, il est évident que nos flux de matières et d'énergie doivent décroître. Deuxième point, la substituabilité est un des points de désaccord principal entre durabilité forte et faible. La durabilité faible estime que les capitaux sont interchangeables, au contraire de la durabilité forte. Merci de nous avoir suivi dans cette vidéo. [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE]