[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Bonjour, et bienvenue dans cette vidéo intitulée Des modalités non représentatives d'influencer la prise de décision publique. L'objectif principal de cette vidéo est d'être capable d'identifier les deux modalités non représentatives quant à l'exercice de l'influence citoyenne dans le cadre un, de la démocratie directe, deux, de la démocratie participative. Dominique Bourg, vous nous avez parlé à l'instant de démocratie représentative, mais il existe, toutefois, d'autres modalités pour le citoyen d'influencer les décisions publiques? >> Oui, vous avez tout à fait raison, évidemment. La démocratie représentative, le fait d'envoyer dans une chambre des délégués, de les envoyer parce qu'on imagine qu'ils incarnent une forme de trajectoire de décisions liées à certains a priori idéologiques dans lesquels on se reconnaît, ça, effectivement, ce n'est qu'une modalité particulière d'influer sur la prise des décisions publiques. Mais dans la quasi totalité, en dehors de la Suisse, des démocraties occidentales contemporaines, c'est vraiment le cœur du système. La Suisse fait vraiment jeu à part, parce que on est dans une démocratie, en Suisse, à la fois représentative et semi- directe. Alors, la démocratie directe, c'est une autre façon, effectivement, d'influencer, pour le citoyen, la prise des décisions publiques, mais alors là, on ne fait que l'influencer, on décide carrément. Cette fois-ci, il n'est plus question d'une trajectoire des décisions, c'est une décision ou deux ou trois décisions très différentes, et avec chaque fois une votation appropriée qu'on va proposer aux citoyens, et les citoyens vont alors décider. Après une votation, le peuple a tranché, on a décidé. Ça, c'est la démocratie directe Alors, comme en Suisse, comme elle est associée à des institutions représentatives, on va parler de démocratie semi-directe. Mais le principe, c'est la démocratie directe. C'est lorsque l'on soumet aux souverains, c'est-à-dire au peuple, un sujet sur lequel il convient qu'il tranche. Alors, il existe une troisième façon, troisième modalité pour les citoyens d'influer sur la prise de décision publique. Mais là, c'est plus lâche, dirons-nous. C'est ce qu'on appelle la démocratie participative, et on va voir qu'elle peut être et participative et délibaritave ou moins délibérative. Là, l'idée est un peu différente. C'est-à-dire que cette fois-ci, le citoyen influe, mais pas en décidant. Il influe en éclairant à l'amont d'une question particulière les représentants qui vont, quant à eux, décider. On parle alors de démocratie participative. En général, la démocratie participative, c'est un petit nombre de citoyens qui va influer à l'amont la prise de décision publique, et très souvent, cette procédure d'influence s'accompagne d'une procédure d'information très nettoyée, très détaillée, excusez-moi, des citoyens sur cette question. C'est par exemple le cas avec les conférences de consensus à l'échelle internationale. On parlera de PubliForum en Suisse, on parlera de Conférence de citoyens en France, mais c'est la même institution. Donc là, on est dans la démocratie participative. Donc c'est sûr que quand on regardera les possibilités institutionnelles de changer les choses, eh bien, on pourra jouer sur ces trois leviers de la démocratie délégative ou représentative, directe ou semi-directe et puis participative. Maintenant, pour revenir à la démocratie participative, on peut simplement laisser des citoyens sans informations préalables, discuter, faire valoir leur point de vue dans un cénacle quelconque, ou alors on peut organiser les choses de façon beaucoup plus formelle en apportant des informations très précises sous des formes diverses à des citoyens à qui on va ensuite demander de réfléchir de façon collective pour vraiment produire des recommandations à l'adresse des décideurs. Mais ce qui est très important dans la démocratie participative, c'est les citoyens ne décident pas, ils éclairent la décision de celui qui, in fine, décide. Donc c'est vrai que c'est important de bien avoir ces trois modalités à l'esprit. On va y recourir dans un module ultérieur. >> Nous voici arrivés maintenant au terme de cette vidéo, et je vais présenter les points de conclusion. En conclusion, nous avons montré que la démocratie directe ou semi-directe est un autre moyen d'influencer la prise de décisions publiques. Dans le cadre d'un système représentatif, à travers son choix de délégués, influence une trajectoire de décisions. Il faut rappeler que cette trajectoire est liée à des a priori idéologiques. À l'opposé, la démocratie directe est un système différent dans lequel, justement, le citoyen n'influence pas une trajectoire de décisions publiques, mais décide directement sur tel ou tel objet de vote. Le citoyen, a travers les votations, décide, il tranche. Dans une démocratie participative, le citoyen ne décide pas, mais éclaire à l'amont d'une question particulière, les représentants qui vont, quant à eux, décider. En général, c'est un petit nombre de citoyens qui va influer à l'amont sur la prise de décision publique. Cette procédure d'influence s'accompagne à une procédure d'information des citoyens sur le sujet en question dont les modalités peuvent être diverses. On peut jouer sur ces trois leviers qui ne s'excluent pas, c'est-à-dire la démocratie représentative, la démocratie directe ou semi-directe et la démocratie participative. Je vous remercie d'avoir suivi cette vidéo. [MUSIQUE] [MUSIQUE