[MUSIQUE] Quand on met en place un dispositif de mesure d'impact social, on peut aussi se poser la question de savoir comment ça influe positivement ou négativement sur notre propre organisation. Développant un dispositif d'open innovation comme POP UP, cela nous a permis d'ouvrir d'autres champs de l'innovation sociale dans le groupe Veolia. En particulier, nous avons enclenché derrière la création de ce qu'on a appelé le Veolia Social Club, qui permet de réunir toutes les directions du siège et toutes les business units du groupe autour de la thématique de l'écosystème des entrepreneurs sociaux qui travaillent avec le groupe et qui méritent d'être suivis, accompagnés et mis en valeur de manière spécifique. Nous avons démarré cette mesure d'impact social en 2017, ça a duré un an, et on a un premier résultat qui nous permet de dire, au bout de deux ans, où est-ce qu'on est? Et de s'apercevoir qu'on a des premiers résultats, que c'est parfois un petit mieux que ce qu'on imaginait, mais en tout cas, qu'on est capable de quantifier des résultats qui sont encourageants. Notre objectif c'est de développer des campagnes de ce type-là tous les deux ans, évidemment sur un périmètre qui s'élargit tous les jours. Encore une fois, nous avons démarré POP UP il y a deux ans, avec trois incubateurs, un à Mexico, un à Lyon, un à Toulouse, et aujourd'hui nous en avons 15 en chantier, dans des géographies très différentes, puisqu'il y en a en gros une dizaine en France et les autres sont dans des pays aussi différents que le Japon et l'Inde. Et donc la prochaine campagne de mesure d'impact sera plus ambitieuse, mais s'appuiera aussi sur des retours d'expériences consolidés. On aura peut-être, à ce moment-là , des start-ups qui auront cessé d'exister. On aura, j'espère, des start-ups qui auront considérablement réussi à se développer, puis on ajoutera peut-être, dans deux ans, des indicateurs de collaboration entre différents incubateurs. Un de nos objectifs, par exemple, c'est de pouvoir essaimer des solutions d'entrepreneuriat social d'une géographie à une autre tout en l'adaptant. Donc le système POP UP, qui est un système d'innovation dans les territoires gérés avec notre aide par nos confrères opérationnels des business units, c'est aussi un dispositif qui est animé en centrale et qui permet de faire les passeurs entre un territoire et un autre, et je pense que ça fera partie des indicateurs que nous allons construire sur le sujet. Deux ou trois conseils à donner à quelqu'un qui veut mettre en place une méthode de mesure d'impact social. Je rappellerai encore une fois, tout d'abord, la nécessité d'opérationnalité de ce que l'on veut faire, simplicité, robustesse, capacité d'obtenir les données dont on va avoir besoin pour éviter de se retrouver dans des situations de se balader dans la jungle avec un coupe-coupe pour produire des informations incompréhensibles par les autres acteurs. Donc premier point : simplicité, robustesse. Le deuxième point c'est d'avoir la conviction, dans tout le processus, que la mise en place d'une mesure d'impact social est un outil qui va permettre à l'ensemble des acteurs de progresser. Il n'y a pas de cour des comptes qui va vérifier si le POP UP de Veolia fonctionne comme il faut et donner des blâmes ou des satisfecit au dispositif. Et ce n'est pas que pour Veolia ou 2EI qu'on monte ce type de mesure d'impact social, c'est pour que l'ensemble des acteurs, nos incubateurs et nos start-ups, puissent bénéficier du résultat. Donc il faut avoir, je crois, cette volonté que l'effort financier, de temps, de préoccupation, qui est demandé à l'ensemble de la chaîne d'un dispositif d'innovation sociale, soit conçu pour que sa rétribution soit pour tout le monde. [MUSIQUE]