[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Il y a pas mal de choses sur la vision, sur : qu'est-ce qu'on veut faire? Où est-ce qu'on veut mettre de l'impact? C'est quoi les chiffres qu'on va avoir dans trois ans, cinq ans? Après, il y a une lettre d'intention, etc., on a tout le processus assez classique sur : c'est quoi la valorisation? C'est quoi les gros termes? Etc. Dans la boucle, il y a des avocats, il y a, pour faire la due diligence, c'est, en gros, on vient auditer la boite et voir ce qu'il nous a raconté, est-ce que c'est bon? On va auditer les fiches de paye, tout simplement, pour voir si les fiches de paye qu'ils font, elles sont conformes. Donc là , ce qu'a fait le fonds, il a envoyé un cabinet qui est venu deux jours, de mémoire, chez nous, pour poser plein de questions à plein de personnes différentes. Par exemple, je disais la fiche de paye : une fiche de paye, est-ce qu'elle est conforme? Est-ce qu'elle n'est pas conforme? La TVA, qu'est-ce que vous avez demandé? Le bail, c'est quoi votre contrat avec Ares? Montrez-le moi. Est-ce qu'il y a eu des prud'hommes avant? Oui, non? Est-ce que vous avez déjà eu des contrôles? C'est quoi le résultat des contrôles? Ce genre de choses assez classiques. En fait, c'est intéressant parce qu'ils vous demandent autant des indicateurs d'activité, donc de chiffre d'affaires, de marge, des fiches de paye, des contrôles fiscaux que vous avez eus ou pas, mais en fait ils demandent aussi plein de choses dont vous êtes pas au courant parce que, en fait, ils le demandent, eux, à leur réseau de personnes qu'éventuellement vous, vous connaissez, et en fait vous apprenez par des copains qu'ils les ont interrogés en disant tiens, qu'est-ce que vous pensez de David Lorrain? J'ai vu que vous étiez ensemble à la fac, est-ce que c'était un de tes copains? Qu'est-ce qu'il faisait? En fait, c'est ça aussi qu'il faut retenir, c'est-à -dire qu'un fonds d'investissement, c'est pas de l'argent et un compte en banque, c'est des hommes qui sont derrière et qui vont investir sur une personne ou une équipe. Ils vont, oui, investir sur un projet, mais, avant tout, il faut qu'ils soient séduits par la personne et le projet. [MUSIQUE] Il y a les indicateurs financiers puis il y a les indicateurs extrafinanciers, donc sur l'impact. Clairement, nous, sur notre activité, c'est : combien de livres vous remettez en circulation, qui évitent de partir à la poubelle? Qu'est-ce que ça a comme impact carbone? Donc nous, à cette époque-là , on avait fait, par exemple, notre bilan carbone et donc vous pouvez leur répondre en leur disant écoutez, nous, par nos opérations, remettre un livre en circulation c'est une économie de 432 grammes, je crois, de mémoire, d'économie de carbone. Ça, c'est un indicateur qu'évidemment ils vont prendre et multiplier par le nombre de livres que vous vendez. Derrière, c'est quoi? C'est que RecycLivre, on reverse aussi de l'argent sur chaque vente à des associations qui combattent l'illettrisme ou en faveur du développement durable, donc ça c'est : combien est-ce que vous allez reverser en montant? C'est assez simple. Après, c'est aussi tous les effets indirects. On travaille depuis le début, depuis 2008, avec Ares, qui est un groupe d'insertion en Île-de-France, et avec une de leurs créations qui s'appelle Log'ins, qui est une joint venture entre Ares et XPO, qui est un groupe de logistique américain, qui emploie des personnes en situation d'insertion et, pour l'immense majorité, porteuses d'un handicap. Donc ça, c'est aussi des indicateurs, de dire combien de personnes en insertion vous embauchez et, grâce à vous, vous embauchez de façon indirecte, mais qui ont du travail grâce à vous, et combien est-ce que, derrière, il y a de sorties positives, parce que c'est des chiffres qu'on cherche sur la sortie positive, donc les sorties positives c'est combien de personnes, en gros, ont trouvé du travail après cette période de deux ans d'insertion. Donc ça, c'est des indicateurs qu'ils vont suivre et c'est des indicateurs, pas qu'ils vont suivre uniquement, qu'ils vont aller regarder uniquement, évidemment, le moment où ils sont en train d'auditer la boite, mais c'est des indicateurs qu'on donne, aujourd'hui toujours, tous les ans. Puis après, il y a eu des rencontres, il y a eu plusieurs rencontres avec différents membres du fonds, qui sont dans le comité de sélection ou après, pour voir s'il y a des fuites, parce qu'en fait, le principe d'Investir&+, comme beaucoup, mais il y a beaucoup de fonds qui le disent et il y en a peu qui le font, c'est l'accompagnement. [MUSIQUE] Moi, ce que je conseille, c'est, le plus carré on est, le plus de chiffres on a, le plus de reporting on a, le mieux se fera la relation et sera la plus rapide possible. Nous, avant qu'ils rentrent, moi, dès le début, je trace tous les livres qui rentrent, combien on les vend, etc., donc nous, on a du reporting, on avait déjà du reporting qui était hyper carré et au jour, par jour. Donc ça, c'est fondamental. [MUSIQUE] Sur la valorisation, ce qui est une question qui revient souvent, la valorisation, c'est la même chose que ce que je dis, c'est l'honnêteté, c'est-à -dire que ça ne sert à rien de vouloir être valorisé 10 millions sachant que, si techniquement c'est que deux, parce que de toute façon on le payera à un moment ou un autre, on sera obligé de se rediluer sur la deuxième levée, etc., donc moi, le principe que j'ai pris, c'est de dire écoutez, c'est simple, la boite elle fait 1,8 million de chiffre d'affaires à la fin de l'année, on était au milieu l'année, au printemps, et les chiffres c'est 1,8 million à la fin de l'année, moi je considère que la boite, aujourd'hui, elle vaut 1,8 million, on a besoin de 300 000 euros, donc je vous laisse faire le calcul pour savoir combien est-ce qu'ils ont apporté. Ça, pour moi, c'est important, et il y a pas eu de discussion, ça a été rapide, on s'est pas dit non mais c'est cinq, mais c'est deux, etc., c'était honnête, fair, pour chacun, et moi, je considère que survaloriser, on va le payer sur la deuxième levée de fonds parce qu'on va être obligé de se diluer encore plus et, aujourd'hui, il se trouve que j'ai eu besoin de faire que cette levée de fonds et j'ai pas été obligé d'en faire des suivantes, donc les parts qu'ils ont eues en 2014, c'est toujours les mêmes qu'ils ont. [MUSIQUE]