[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Bonjour. Comme vous avez pu le voir au cours des derniers modules, le monde change et de plus en plus vite. Cela implique pour les organisations de s'adapter mais également pour les individus de s'adapter. Concrètement, les compétences qui produisaient de la valeur hier dans les organisations ne sont plus les mêmes qu'aujourd'hui. Et au delà de cela, il faut de plus en plus être capable de s'adapter en permanence pour pouvoir continuer à créer de la valeur dans une organisation. On parle des compétences du XXIe siècle. On va y revenir. Très simplement, au cours du XXe siècle, et notamment depuis la fin du XIXe siècle avec l'arrivée de la Révolution industrielle, on a beaucoup favorisé des compétences routinières, des compétences qui permettaient aux organisations de reproduire des tâches pour créer de la valeur. On a l'exemple de tâches routinières manuelles et l'exemple de tâches routinières intellectuelles. L'exemple d'une tâche routinière manuelle, c'est par exemple le fait d'aller visser un écrou sur un boulon. Un autre exemple, c'est le fait d'aller prendre un élément et de le remettre toujours au même endroit. Au fur et à mesure de la Révolution industrielle, ces tâches ont progressivement été automatisées, de sorte qu'aujourd'hui, on prend l'exemple d'une usine automobile, la très grande majorité des tâches manuelles routinières sont effectuées par des machines. Petit à petit, les tâches routinières dites intellectuelles comme par exemple être capable de calculer, refaire toujours la même opération, ou plus globalement être capable de reproduire un schéma intellectuel très simple et identique peut de plus en plus être fait par des machines. On a l'exemple des machines à calculer, mais de plus en plus des ordinateurs qui, avec leurs processeurs, parviennent à gérer des opérations de plus en plus complexes sur une quantité qui peut être reproduite à l'infini. Par exemple, on prend l'exemple du recrutement, quand il nous fallait jusqu'à une journée pour trier des centaines de CV pour identifier des candidats pertinents pour un entretien, aujourd'hui, avec un ordinateur dont on suppose qu'il le ferait bien cela prend moins d'une seconde. Cela mène beaucoup à repenser les compétences dont on a besoin pour créer de la valeur dans une organisation qui utiliserait ces technologies. Et croyez moins, c'est ce qui va se passer de plus en plus. C'est ce qui est déjà en train de se passer. Pour les êtres humains qui travaillent dans ces entreprises, on parle d'employabilité. Pour développer l'employabilité, on a les compétences techniques qui très, très vite en fait, parce qu'elles peuvent être standardisées, comprises, pourront être automatisées. Et on a également des compétences qui relèvent de la personnalité, des compétences qu'on va appeler comportementales, qui relèvent de notre capacité à aller vers l'autre, de notre extraversion par exemple, du lien qu'on crée avec une personne. Ce qui fait par exemple que les caisses automatiques n'ont pas encore complètement envahi nos supermarchés, c'est qu'on a toujours cette envie du lien avec l'humain. Et d'un autre côté, on a des compétences qui concernent vraiment une capacité à délivrer de la performance, qu'on va appeler des compétences cognitives. Ces compétences cognitives sont tout particulièrement ce qu'on appelle les compétences du XXIe siècle dont je vous parlais un peu plus tôt. Quatre compétences cognitives. La première, c'est la créativité pour être capable d'identifier en toutes circonstances des solutions capables de créer de la valeur. La créativité peut être divergente ou convergente, convergente quand on réalise une association d'idées pour créer quelque chose de nouveau, et divergente lorsqu'on repense complètement la manière d'atteindre le résultat pour créer quelque chose qui était jusque là totalement inattendu. L'exemple, la fin du XIXe siècle, quand on a voulu aller plus vite, on n'a pas mis 19 chevaux sur une charrette, on a inventé la voiture. On était vraiment sur une innovation de rupture, de la créativité divergente. Après la créativité vient l'esprit critique. L'esprit critique, c'est la capacité à faire des liens entre toutes choses à très haute vitesse. C'est la capacité à réfléchir de manière instantanée de manière pertinente. On nous apprend ces choses-là dans une certaine mesure à l'école, et encore, mais c'est aujourd'hui indispensable pour être capable de connecter les liens et donc voir très vite ce qui crée de la valeur dans une situation donnée. Troisième compétence et quatrième compétence, c'est la coopération et la communication, autrement dit la capacité à travailler ensemble pour créer de la valeur. Ces quatre compétences qu'on appelle les quatre C, compétences du XXIe siècle, Créativité, esprit Critique, Coopération, Communication, sont en fait les compétences qui permettent de travailler ensemble pour résoudre des problèmes, et donc trouver des solutions. C'est ce qu'on appelle les compétences non routinières parce qu'elles permettent de réagir et de trouver des solutions dans des conditions qui étaient jusque là non maîtrisées. Et donc c'est en fait la capacité à s'adapter dans l'instant pour trouver des réponses. Pour conclure cette séquence, vous l'aurez compris, votre employabilité, demain, passera par la maîtrise des compétences du XXIe siècle ; ces compétences aujourd'hui qui ne sont pas encore enseignées dans le système éducatif mais qui pourtant sont indispensables pour pouvoir faire son chemin et pour pouvoir être performant dans l'entreprise. Ne reste plus qu'à gager que demain les entreprises prendront cela en compte directement dans leur recrutement. Merci.