[MUSIQUE] [MUSIQUE] Chez BNP Paribas Asset Management, grâce à nos fonds solidaires, nous pouvons investir et soutenir le développement d'entreprises à impact, entreprises et associations d'ailleurs. Qu'est-ce que c'est pour nous une entreprise à impact? La première chose, la première caractéristique, c'est que ce sont des structures dont la stratégie, dont le projet, part, à la base, d'un besoin social et, ou, environnemental identifié sur lequel ils pensent apporter une réponse nouvelle ou complémentaire à ce qui existe déjà , et c'est vraiment ça qui doit être fondateur dans le projet. [MUSIQUE] Concrètement, ça doit s'illustrer par des statuts qui vont venir mettre en avant cette mission. Concrètement aussi, ça veut dire que, derrière le mot entreprise, finalement, ça peut être porté par n'importe quelle structure juridique pour nous : ça peut être une association, une entreprise, une coopérative, c'est pas ça qui va faire le choix. Autre élément aussi important, c'est que, du coup, le système économique va rester indispensable, on est sur un projet qui, pour se développer, pour pouvoir être pérenne dans son impact social, doit s'adosser un modèle économique viable, mais il va être, on va dire, secondaire, c'est-à -dire que ce n'est plus qu'un outil au service de la mission sociale et ce n'est plus l'objectif ultime que l'entreprise se donne que d'avoir cette rentabilité financière. Pour donner quelques exemples, nous investissons dans l'entreprise Groupe La Varappe, dans le sud de la France. Ce sont des entreprises d'insertion : elles vont proposer à des entreprises des services, par exemple, service d'entretien espaces verts, service de mise à disposition de personnel, somme toute une entreprise qui semble classique de l'extérieur, sauf que derrière ces services proposés il y a une vraie mission sociale qui est portée par le projet. C'est quoi? C'est mettre au travail et permettre une réinsertion professionnelle et sociale des personnes qui ont été exclues du monde du travail. Donc ils vont exclusivement prendre des personnes avec chômage de longue durée, problème de qualification, rupture du parcours de vie. Donc finalement, c'est vraiment ça qui va les porter et qui va porter leurs choix, les choix des secteurs dans lequel ils vont s'investir va être aussi de dire : comment j'adapte les métiers que je propose aux types de personnes que j'accueille? Comment, aussi, j'adapte les métiers que je propose pour leur permettre une pérennité dans l'emploi derrière? Donc ça va vraiment venir porter la stratégie de développement du projet. On va prendre un deuxième exemple sous le format associatif pour montrer qu'une entreprise à impact peut bien se faire sous ces différentes modalités : l'Association Siel Bleu. Siel Bleu travaille sur la question de la dépendance et du bien-être des personnes dépendantes. L'idée et la conviction qu'ils portent c'est que, par une activité physique adaptée, on peut, de manière non médicamenteuse et en prévention, prévenir la dépendance des personnes, améliorer le bien-être de personnes en situation de handicap ou de maladies chroniques, et avoir un vrai effet bénéfique sur ce bien-être et sur la santé des personnes sur le long terme. Ils ont un modèle associatif, essentiel pour eux pour préserver cette mission sociale dans leur développement, mais ils sont bien un prestataire auprès d'établissements, auprès de personnes particulières, auprès d'entreprises, de ces activités physiques adaptées, et donc avec un modèle économique, un chiffre d'affaires, qui va leur permettre de se développer depuis plus de 20 ans, et aujourd'hui une rentabilité qui leur permet ce développement. Siel Bleu, c'est plusieurs millions d'euros de chiffre d'affaires, c'est 100 000 bénéficiaires par an auprès de plus de 1 000 établissements en France avec une couverture nationale, c'est, entre guillemets, une vraie entreprise sous ce modèle associatif avec un modèle économique pérenne. [MUSIQUE] D'ailleurs ça fait une bonne transition sur une des fausses croyances qu'on a quand on parle d'entreprise à impact et quand on présente ce secteur, c'est cette idée d'un secteur pas rentable, ou du moins d'un secteur très subventionné, d'un secteur qui ne va, finalement, pas être aussi bien géré que devrait l'être ou que pourrait l'être une entreprise. À l'inverse, nous, ce n'est pas ce qu'on constate. Ce qu'on constate, c'est qu'on a face à nous des vrais entrepreneurs, quel que soit le statut juridique qu'ils ont choisi derrière. Ce qu'on constate aussi, c'est qu'ils ont des forces que ne peuvent pas forcément avoir des entreprises classiques : ils ont des modèles hybrides, qui vont venir mélanger du chiffre d'affaires avec des subventions privées et publiques, ils ont un écosystème assez différent, ils ont pas seulement des clients et ils ont des liens avec leurs clients qui vont un petit peu au-delà de la simple relation commerciale parce que leur projet social, la mission qu'ils portent, va souvent leur faire créer des liens un petit au-delà et va renforcer. On a bien, vu en 2020, que ces relations-là , cette hybridation des modèles, ces fortes relations avec l'écosystème, étaient vraiment capitales pour bien résister aux crises et avoir une vraie résilience. Aujourd'hui, ce qu'on a constaté sur l'année 2020 qui a été si particulière au niveau économique avec les confinements et les arrêts d'activité, c'est que les structures que l'on a en portefeuille chez BNP PAM, quasiment 30 entreprises et associations, ont toutes bien résisté à la crise, parce que, finalement, ce sont des entreprises comme les autres, donc elles ont eu le droit aux dispositifs d'État qui permettaient de soutenir l'économie, mais aussi parce qu'elles ont ces forces spécifiques d'avoir un écosystème et des modèles hybrides, et la capacité à mobiliser des moyens supplémentaires qui leur ont permis d'être résilientes. Peut-être aussi parce qu'elles s'adressent à des personnes fragilisées et que, dans la période de 2020, les personnes fragilisées étaient encore plus impactées, et donc elles sont devenues encore plus essentielles et certaines se sont vues allouer des moyens supplémentaires pour pouvoir innover, et elles ont su le faire en plein confinement et aller s'adresser à des personnes en situation de fragilité. Je prendrai un exemple de l'Association Croix Rouge, par exemple, qui a été très vite mobilisée pour pouvoir traiter la question du Covid et de l'isolement des personnes sans abri pendant les confinements, ou aussi, de comment maintenir un soutien des personnes fragilisées à distance sans avoir les maraudes et les moyens habituels de rencontre des personnes. [MUSIQUE]