[MUSIQUE] [MUSIQUE] Alors quelques éléments clés sur le planning de ce projet. Tout à démarré par un diagnostic territorial lancé comme on l'a dit par le délégué régional de la Poste, qui a été réalisé par le Rameau. Ce diagnostic territorial a été restitué avant l'été 2013, donc en fait en sont sorties trois thématiques, le bien vieillir, l'insertion des jeunes et le numérique. A la rentrée 2013, des groupes de travail sur chacune de ces thématiques se sont mis en route, toujours avec à la fois des associations et des entreprises. C'était vraiment le coeur de cette réflexion. Des restitutions partielles se sont faites en fin d'année et c'est là que le groupe numérique et le groupe bien vieillir se sont dit, finalement on a des approches assez similaires et on aimerait bien travailler ensemble. En début d'année lors d'une réunion, je me souviens dans des locaux de la MACIF, le thème Silver Geek a émergé. Silver c'était le groupe bien vieillir et Geek c'était plutôt le groupe numérique, et puis là tout de suite, les choses se sont enchaînées avec une volonté opérationnelle très forte. Donc recherche de partenaires pour du matériel, dans un autre temps, l'animation, naturellement on avait une unicité autour de la table donc, on a bâti un programme d'animation avec l'unicité, et puis on a lancé, je dirais on a envoyé quand même à plus de 500 structures en Poitou-Charentes un appel à volontaires pour dire, est-ce que vous voulez tenter l'expérience avec nous? Et donc on a sélectionné une vingtaine de structures. On voulait qu'elles soient bien réparties sur les quatre départements et puis aussi à la fois du public, du privé, des structures d'accueil type EHPAD ou des structures d'animation temporaire type MJC. On les a sélectionnées, on était en juin 2014, on a lancé l'expérience, on a distribué le matériel, c'était septembre 2014 et puis on a fait les animations et mesuré les impacts entre octobre 2014 et juillet 2015. >> Donc les objectifs ont été atteint. Les résultats, on les a vus à travers l'évaluation qui a été réalisée en octobre 2015 c'est que oui, clairement les seniors ont mentionné le fait que oui ils se sentent mieux, ça leur fait du bien, le lien social, l'aspect intergénérationnel également a été très fort aussi avec les volontaires en service civique. À travers l'engouement du projet on voit bien que ça dynamise le territoire également, donc les résultats sont clairs et nos objectifs en tout cas ont été atteints et on a même été étonnés du fait que ils ont même dépassé peut-être les ambitions que l'on avait au départ. >> Sur les résultats au niveau des aspects opérationnels, donc le projet a été mis en place sur quatre départements, dix-sept structures ont été accompagnées. Quand on parle des structures, c'est aussi bien des EHPAD, des MJC centres sociaux et des foyers résidences. Donc, on a souhaité aussi diversifier la mise en place de ces actions dans différents type de structures pour toucher différents profils aussi, quelque part, de personnes âgées. 72 volontaires en service civique ont été mobilisés, 516 à priori un tout petit peu plus de 500 personnes âgées ont participé au atelier, soit activement, c'est-à-dire ont pris les manettes et ont joué et il y a aussi un impact qui a été autour des personnes qui participaient aux ateliers mais sans forcément jouer. >> En fait on ne s'est jamais posé la question de construire un modèle d'alliance ou de collectif, donc les choses sont venues naturellement. Il y avait une envie autour de la table d'aboutir à des choses concrètes, utiles, pour le bien commun et donc, comme tout s'est enchaîné de façon très positive et très vite, la question n'est jamais revenue. C'est-à-dire que ça fonctionnait comme ça sans structure et donc à aucun moment on ne s'est dit on va s'arrêter, on va construire quelque chose et puis on redémarrera quand on sera prêts. Non, on est partis et à l'heure actuelle, on n'est toujours pas structurés, mais ça fonctionne. En fait, pour paraphraser ce que d'autres ont dit, personne ne nous avait dit que c'était impossible de fonctionner comme ça, donc on l'a fait. >> Je pense que c'est le manque entre guillemets de structuration, ça a été aussi initié par une véritable volonté d'être sur de l'opérationnel, donc c'est pour ça qu'au début, on s'est dit que si on allait vraiment passer du temps >> à se structurer, c'est que ce temps là, on n'allait pas le mettre dans l'opérationnel et vraiment sur la mise en place du projet sur le territoire, donc ça s'est fait naturellement sans forcément qu'on se pose la question, effectivement, comme a dit Jean-Pierre. >> C'est un fonctionnement qui laisse vraiment à chacun sa place à part égale avec tous les autres. On prend vraiment le temps de se réunir à peu près une fois tous les un mois et demi pour poser les discussions sur les enjeux à venir, sur les étapes futures du projet, des fois des réunions plus opérationnelles aussi, mais chacun a sa voix, c'est presque coopératif si l'on veut. >> Si on devait donner un conseil, je pense que l'élément qui peut être dupliqué >> ça a été l'élément de départ, c'est-à-dire le diagnostic territorial. Je pense que, se dire finalement, faire quelque chose de nouveau c'est toujours bien, mais pour faire quelque chose de nouveau, il faut bien connaître ce qui existe. Et donc dire, quelles sont les initiatives qui existent sur un territoire et qui mettent en scène des structures totalement différentes. Il faut un ou deux acteurs qui vont lancer les choses donc ça peut être une structure type d'accompagnement, important parce que des gens qui décident de travailler ensemble, en général ce sont des gens qui ont un métier, qui ont une occupation souvent bien chargée. Et donc, le deuxième conseil c'est peut être d'avoir effectivement ces tiers acteurs qui sont des acteurs qui vont faire le liant entre tout ça, le ramener en l'état. >> On est à un tournant >> un petit peu des choses aujourd'hui. Dans nos entreprises tout le monde parle de la RSE, Responsabilité Sociale des Entreprises, cela veut dire qu'il faudra trouver de toutes façons de nouvelles façons de travailler ensemble à l'échelle d'un territoire. À ce moment là, on aura un ensemble d'acteurs, c'est-à-dire les pouvoirs publics, les entreprises et les PME aussi ont toute leur place, les associations, et ensemble avoir un intérêt commun, une mission d'intérêt général à définir et ça, je pense que c'est l'émergence et que demain, je pense que ça va plutôt aller dans ce schéma grandissant. [MUSIQUE]