[MUSIQUE] Bienvenue dans
ce premier Prenons du recul du MOOC Les alliances qui changent les territoires.
Vous venez d'entendre les témoignages d'acteurs très variés,
du réseau d'associations comme le CELAVAR à la grande entreprise comme la Lyonnaise
des eaux en passant par les représentants locaux des pouvoirs publics
ou les représentants des pouvoirs publics locaux.
Tous ont répondu à trois questions centrales qui structurent notre réflexion.
Comment définir la notion de territoire?
Quels enjeux le territoire représente-t-il pour ses acteurs?
Et troisième question, pourquoi développer des alliances en territoire.
La réponse à la première question qu'est-ce que le territoire est complexe.
En effet, la notion de territoire n'est pas figée.
Yannick Blanc, préfet du Val d'Oise,
aujourd'hui haut commissaire adjoint à l'engagement, souligne que la définition
du territoire a évolué à travers le temps, passant d'une zone militarisée à une zone
économique et enfin une zone d'activité au sens large aujourd'hui.
S'il y a un point sur lequel nos témoins s'accordent, c'est que le territoire ne
se réduit pas à une zone administrative, une commune ou un département par exemple.
De fait, certains territoires s'étendent sur plusieurs de ces zones
administratives, tels que les territoires montagnards, mentionnés par
Pascal Charrière qui est directeur de la Caisse d'Épargne de Rhône-Alpes.
À l'inverse,
une seule zone administrative peut être composée de plusieurs territoires.
Vous aurez certainement remarqué qu'il s'agit d'une définition
à géométrie variable,
c'est-à-dire que chaque acteur définit le territoire selon son propre prisme.
Ainsi, pour reprendre l'exemple de l'alliance à Charenton-Saint-Maurice,
le Club Gravelle identifie le territoire comme l'espace d'où viennent ses salariés
tandis que le collège le considérera comme la zone de provenance de ses élèves.
Un territoire se construit cependant autour de caractéristiques communes,
que cela soit un espace géographique,
une identité culturelle ou bien encore un bassin d'emploi.
Certains comme Charles-Benoît Heidsieck vont plus loin
et soulignent que c'est l'alchimie entre ces différentes composantes qui,
in fine, constituent le territoire.
Ceci nous amène à la notion de périmètre d'action introduite par Yannick Blanc.
Le territoire est alors ici une zone de projet, un espace sur lequel les acteurs
ont une capacité d'agir et où l'on peut trouver des partenaires pour ses actions.
Enfin, comme l'explique Brigitte Giraud, présidente du CELAVAR,
le périmètre des territoires, hors dimension administrative,
évolue constamment parce que les territoires sont en interaction permanente
et leur périmètre est finalement le résultat de flux de personnes d'abord,
de biens, d'argent mais aussi de données.