[MUSIQUE] [MUSIQUE] Sylvain Reymond, Directeur Général de Pro Bono Lab. Pro Bono Lab c'est le spécialiste de l'engagement par le partage de compétences en France comme dans 30 pays du monde via le Global Pro Bono Network qui porte les dispositifs du bénévolat et du mécénat de compétences et qui a cette vocation de faire en sorte que chaque structure ait accès aux compétences dont elle a besoin pour se réaliser et générer le plus vaste impact social. [MUSIQUE] [MUSIQUE] On est finalement un mélange entre 50 % de ressources issues d'activités lucratives, 50 % de ressources qui sont des conventions de mécénat et des partenariats solidaires des investisseurs sociaux et sur ces ressources, on a 10 % qui seront des activités rémunérées sur la partie notamment recherche et expérimentation. Pro Bono Lab c'est 30 collaborateurs. On a un fait un choix et les cofondateurs ont fait un choix très vite qui était de CDIser l'ensemble de ces permanents, ces 30 CDI actuellement dans la structure. Maintenant sur l'ensemble de ses actions, c'est une structure qui va agréger un certain nombre de volontaires et par définition soit c'est des volontaires d'entreprise qui sont dans des logiques de mécénat de compétences agrégées sur nos actions soit des volontaires à titre individuel, ce qu'on appelle des bénévoles qui sont là en bénévolat de compétences. Ça représente à peu près 5 000 volontaires qui vont servir les enjeux de professionalisation, les besoins en compétences de 500 structures à finalité sociale. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Les parties prenantes du bénévolat, du mécénat de compétences en France, c'est d'abord les volontaires. Il y a à peu près trois Français sur dix qui ont déjà fait du pro bono d'après l'étude du panorama du pro bono d'avril 2019 et il y a six Français sur dix qui en plus de cela souhaiteraient le faire. On voit que c'est une pratique qui est assez naturelle du côté du grand public qui est de conseiller, de donner ses compétences à une cause d'intérêt général, à une cause à finalité sociale. Nous, notre travail c'est d'essayer de faire en sorte que ces Français aient confiance, que quand ils mettent des compétences à disposition d'une cause ça s'appelle du pro bono. Ça c'est un premier point. Au niveau des structures à finalité sociale, il y a 82 % des structures qui disent avoir besoin de pro bono, avoir accès à au moins une compétence et là on se rend bien compte que l'offre ne rencontre pas la demande et vice versa et qu'il y a un gros enjeu pour ces structures de se professionnaliser dans la recherche de compétence et de faire du développement de compétence par la compétence un vrai levier de développement pour la structure. Il y a un troisième sujet partie prenante qui est l'entreprise d'après Admical qui est notre partenaire sur l'étude, il y a à peu près 20 % des entreprises mécènes qui permettent à leurs collaborateurs de mettre leurs compétences dans le cadre de leur travail à des structures à finalité sociale, il s'avère que c'est finalement très peu comme je le disais par rapport à la demande. Là , on a un gros travail, un gros enjeu de faire en sorte qu'une entreprise qui s'engage surtout à l'ère de la mission sociale de l'entreprise reconnue, demain l'entreprise a une mission, à l'ère de la raison d'être de l'entreprise que les entreprises comprennent que la première manière de s'engager c'est d'engager les compétences de leurs collaborateurs. [MUSIQUE] Nous, la difficulté c'est de faire notre métier sur la question du matching et qu'une structure à finalité sociale aujourd'hui quand elle émet un besoin, quand elle énonce un besoin, on se rend compte que dans 80 % des cas ce besoin n'est pas le bon. S'il n'est pas challengé par un acteur, un intermédiaire, un accompagnateur de l'écosystème d'accompagnement en France, finalement on se rend compte que ça ne peut pas fonctionner. Le deuxième aspect, c'est la méconnaissance du mécénat de compétences et de sa pratique. Les collaborateurs d'entreprise qui parfois rentrent dans des associations sans en avoir complètement les codes, sans en comprendre parfaitement les enjeux. Les principales difficultés c'est d'opérer ce choc des cultures entre d'un côté une entreprise qui a des rythmes particuliers et de l'autre des structures à finalité sociale qui ont aussi leurs urgences mais de manière très différente. Je ne parle pas de professionalisation parce que les entreprises ont beaucoup à apprendre des associations et les associations beaucoup des entreprises mais d'essayer vraiment de travailler sur trois étapes fondamentales. Un, le diagnostic du côté des compétences comme du côté du besoin. Deux, sur un programme d'accompagnement qui n'est pas one shot, qui ne se limite pas à un seul jour, qui doit s'articuler dans le temps et s'articuler avec les autres accompagnateurs des écosystèmes territoriaux notamment et cette question fondamentale de l'évaluation qui nous permet d'optimiser souvent les choses. [MUSIQUE] Des associations qui veulent s'emparer de la compétence comme d'un vrai levier de développement, on va simplement leur dire qu'il faut considérer que ça se passe de la même manière qu'avec un donateur classique. On ne va pas demander de l'argent à ce donateur, on va lui demander ses compétences mais les logiques sont exactement les mêmes. D'abord il faut structurer, structurer des argumentaires, structurer toute la partie RH. Après derrière, il y a la fidélisation. La fidélisation de ce réseau des bénévoles, la fidélisation de ce réseau de volontaires. Là on est dans un cycle de donateurs assez classique en effet qui est de se dire qu'il y a tout un cycle de prospection d'un certain nombre de ces donateurs en compétences, qu'il y a tout un cycle de valorisation, de fidélisation et là ça passe aussi par des programmes de reconnaissance. Puis après, un acte très fort de consolidation, de réactivation des donateurs qui sont moins présents en compétences toujours dans la structure. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Sur des structures qui veulent se lancer et ça c'est une bonne pratique qu'on à tendance à vouloir rappeler assez fréquemment c'est que souvent le bénévolat, le mécénat de compétences, on est sur des engagements qui sont ponctuels. Il faut vraiment considérer des missions qui sont sur un cycle ponctuel. Se dire que quand un mécénat ou un bénévolat de compétences vient dans la structure, c'est sur des missions bien définies que ce soit dans le temps ou en termes de prérogatives et qu'on ne va pas confier les clés de la boutique à un volontaire, à un bénévole qui va s'engager auprès de l'entreprise. [MUSIQUE]